Les chansons

Lorsque les notes épousent les mots et que tout finit par des chansons. Quelques compositions d’Evelyne PERNEL …

Le monde tourne à l’envers

Depuis toujours on dit que tout va changer,
Que les guerres sont dépassées.
Mais l’un décide la paix, l’autre la guerre.
Restent les décombres, la misère.

On finit par se taire
Et le monde tourne à l’envers.

Passent les années à parler de la planète,
On s’inquiète du désert, des tempêtes,
On s’alarme ici, on ignore par là,
La terre se réchauffe, la forêt décroît.

On finit par se taire
Et le monde tourne à l’envers.

Il y a le luxe, les croisières
Des poubelles qui voguent sur les mers,
Des oiseaux dans la glue des marées noires,
Des procès dans les placards.

On finit par se taire
Et le monde tourne à l’envers.

Il y a des faux mendiants qui prospèrent,
De vrais pauvres dans la misère.
On est là, impuissants et amers
Incrédules dans cette galère.

On ne veut pas se taire
Mais le monde tourne à l’envers.

Evelyne PERNEL – Droits réservés – (Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation écrite)

Clé de Sol
Clé de Sol

Les semeurs de béton

Au début les enfants couraient
dans les jardins de la terre,
Les oiseaux volaient paisiblement dans l’air,
Au dessus des fleuves et des mers.
Les abeilles butinaient les fleurs
Il y avait des papillons de toutes les couleurs.
Mais ils sont arrivés,
Renversant les éléments sacrés
Et on n’a rien empêché.

Ils bétonnent près des plages
C’est le tourisme à la page,
Gare aux vents, aux tempêtes,
C’est pas prévu dans leur tête.
Ils investissent les terres,
Tant pis pour les jachères.
Les bocages, les petits chemins
Y’en aura plus à la fin.
Les pâturages, les prés,
Les cultures c’est du passé !
Il pousse des autoroutes,
Dans nos pays en déroute.

Ils bétonnent, ils bétonnent,
Avec rage ils bétonnent.
Ils bétonneraient la mer
Si on les laissait faire.
Betoñs Pep lec’h
Ne fell ket deomp

Betoñs Pep lec’h
Ne fell ket deomp

Ils cimentent les jardins
Les villes pour un rien,
Ils construisent tous les jours
Des immeubles, des tours.
Les écoles disparaissent
Dès que la population baisse.
Tant pis pour les oiseaux,
Et les insectes, là-haut,
Ils n’ont qu’à changer d’air
Dans la poussière des bulldozers.

Ils bétonnent, ils bétonnent,
Avec rage ils bétonnent.
Ils bétonneraient toute la terre
Si on les laissait faire.
Ils bétonneraient nos cerveaux
Si on ne disait mot.
Betoñs Pep lec’h
Ne fell ket deomp

Betoñs Pep lec’h
Ne fell ket deomp

Evelyne PERNEL – Droits réservés – (Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation écrite).

L’amour

Cet élan unanime
Cette énergie sublime
Cette force infinie
Cette immense envie
Qui te prend
Qui te porte.

Tu ne comprends pas
Tu n’y crois pas
Et pourtant il est là,
L’amour.

Tu l’avais pensée
Tu l’avais programmée
Ta vie peu à peu.
Il a tout bousculé,
Il a tout transformé,
T’as envie d’être deux.

Tu ne comprends pas
Tu n’y crois pas
Et pourtant il est là,
L’amour.

Ses couleurs sont harmonie
Il commence où tout finit.
Il te donne des ailes,
La vie devient belle
Ne le laisse pas partir
L’amour.

Evelyne PERNEL – Droits réservés – (Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation écrite).

Clé de Sol
Clé de Sol

Je partirai

J’ai écrit tous ces mots,
Pensant que tu les trouverais beaux.
Toi, du haut de ton nuage,
Tu as semé la pluie sur mes pages.

J’ai composé des mélodies,
Pour notre coin de paradis.
Toi, qui n’as jamais le temps,
Tu les as reprises à contretemps.

On dit qu’un amour qui naît
Ne meurt jamais
Mais si tu laisses le vent l’emporter
Tu ne peux plus le rattraper.

J’ai pleuré tes départs
Trouvé des raisons à tes retards
Mais ton cœur reste sourd
Et mon amour est trop lourd.

Demain j’oublierai ton regard
Chasserai mes larmes quand tu pars
Alors pour retrouver la paix
Loin tu sais je partirai.

On dit qu’un amour qui naît
Ne meurt jamais
Mais si tu laisses le vent l’emporter

Tu ne peux plus le rattraper.


Evelyne PERNEL – Droits réservés – (Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation écrite).

C’est ma journée

Ce matin j’ai plein d’idées,
J’ai pas envie de travailler,
Tant pis pour l’ordinateur,
J’ai envie d’écouter mon cœur.
C’est ma journée, pourquoi se presser,
Quand demain tout peut s’arrêter.

Ils se lèvent et courent, courent
Dans le métro, dans le train,
Ils se lèvent et courent, courent
Le café, la tartine à la main.

J’ai envie de rester dans tes draps
Bien au chaud au creux de tes bras,
Avant que tu partes dans la rue
Que tu rejoignes la cohue.
Je veux garder tous tes baisers
On ne me volera pas ma journée.

Eux, ils se lèvent, courent, courent
Dans le métro, dans le train,
Ils se lèvent et courent, courent
Le café, la tartine à la main.

Ce soir je n’ai pas envie de rentrer
C’est un temps idéal pour flâner
Tous les discours m’agacent
Je t’attends à Montparnasse.
Je me fous bien de leur télé,
Je préfère les rues animées.

Ils se lèvent et courent, courent
Dans le métro, dans le train,
Ils se lèvent et courent, courent
La sacoche, le journal à la main.

Evelyne PERNEL – Droits réservés – (Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation écrite)

Clé de Sol
Clé de Sol

Loin de mon île

Je vivais bien sur mon île
Loin de la fureur des villes.
Tu m’as parlé de bonheur
Avant que l’on ne meure.
Alors j’ai hissé les voiles
Et j’ai suivi ton étoile.
Quand à ce point on aime
On n’est plus vraiment soi-même.

Mais je reviens de ton enfer
J’ai soif de lumière
Et d’air, et d’air.

Dans ton pays doré
Où tu étais ancré,
Il n’y avait pas d’amour
Que des appels au secours.
Derrière la fausse richesse
Pas une once de tendresse.
Toi tu pensais qu’avec l’habitude
Je renoncerais à mes latitudes.

Mais je reviens de ton enfer
J’ai soif de lumière
Et d’air, et d’air.

Je me suis languie de mon île,
Dans la fumée de ta ville.
Je n’entendais plus les oiseaux
Ne voyais plus la pureté de l’eau.
Ce n’est pas parce que l’on aime
Qu’il faut mettre des chaînes.
Tu as vu mon horrible cafard,
Sans croire à mon départ.

Mais je reviens de ton enfer
J’ai soif de lumière
Et d’air, et d’air.

Evelyne PERNEL – Droits réservés – (Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation écrite).

Le blues des villes nouvelles

Dans ces villes de béton,
Cités des cœurs fermés,
Entre sous-sols et ponts,
On ne sait plus rire, ni pleurer.
On court, on court, on crie
On se nourrit de bruit,
Et on dort mal la nuit ;
San même vraiment penser,
On suit une ligne toute tracée.

Pourtant la vie passe, passe,
Et tu te lasses.
Tu ne vois plus rien
Alors viens, viens, viens !

Dans ces villes sans âme
Où tout se trame
On ne sait plus parler,
Ni consoler, ni aimer.
On reste par habitude
Par peur de la solitude
Et le temps passe, passe
Et tu te lasses.

La vie passe, passe,
Et tu te lasses.
Tu ne vois plus rien
Alors viens, viens, viens !

Evelyne PERNEL – Droits réservés – (Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation écrite)

Clé de Sol
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